Un dimanche

Dimanche 6 février, la cantate BWV 77, « Du sollt Gott, deinen Herren, lieben » (Tu aimeras le Seigneur ton Dieu) sera donnée au Foyer de l’Âme. Le texte de la cantate s’appuie sur l’évangile prêché le 22 août 1723 à Leipzig : Luc 10, 25-37. Il s’agit du dialogue entre Jésus et un spécialiste de la Loi, dialogue au cours duquel l’homme de la Loi cite les Écritures : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de toute ton intelligence, et ton prochain comme toi-même ». Le premier chœur de la cantate reprend cette citation. Dans ce dialogue, Jésus raconte ensuite la parabole du bon Samaritain.

Ce même jour, les jeunes du catéchisme assisteront à la cantate lors de la séance de catéchisme du mois sur le thème : Expression de foi avec la musique. C’est une belle et bonne chose que le Foyer de l’Âme, grâce aux musiciens des cantates, puisse offrir aux catéchumènes de découvrir l’harmonie de la foi et de la musique.

Il se trouve qu’un ami suisse du Foyer de l’Âme m’a fait parvenir très récemment plusieurs prédications de Charles Wagner, dont une série de 5 Discours religieux prononcée en 1914 sur ce même passage de l’évangile de Luc. Le pasteur Wagner écrit : « Une question se pose au début, qui est pour chaque vivant la question centrale, et tous les pas à travers les péripéties du drame se hâtent vers sa solution. Cette question, la voici : Que faut-il que je fasse pour entrer en possession de la vie éternelle ? La question équivaut à celle-ci : Comment employer la vie pour en tirer le meilleur fruit possible, maintenant et toujours ? On le voit, ce n’est pas une question, c’est LA question. »

Alors voici : de Bach à Charles Wagner, des musiciens aux jeunes catéchumènes, de Paris à Genève, ce dimanche 6 février, le Foyer de l’Âme sera bien ce foyer où l’on se retrouve, ensemble, pour se rappeler le passé, l’histoire, tout ce qui a nourri et nourrit encore les quêtes et les existences, pour se pencher sur l’avenir à travers LA question et toutes les formes sous lesquelles elle se pose. Tous nous serons là, dans ce présent vivant, pour nous sentir appelés au dialogue, tant intérieur qu’à plusieurs, qui d’échos en reprises, à travers le temps et l’espace, ouvrent des voies possibles d’être et de devenir. Et cette conjonction, imprévisible et offerte, donne déjà à ce dimanche une saveur unique, une couleur incomparable, de sublime et de gratitude.

Dominique HERNANDEZ

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