Prédication du 31 mai 2020
Culte de Pentecôte
de Dominique Hernandez
Pas d’audio pour ce culte et sa prédication
A la suite d’une erreur dans la prise en main de notre nouvel enregistreur,
l’enregistrement n’a pas fonctionné et il ne sera pas possible d’écouter ce culte en ligne.
Excusez-nous !
L’origine de l’erreur a été trouvée et tout devrait rentrer dans l’ordre,
avec une meilleure qualité sonore, à partir du dimanche 7 juin !
En attendant, bonne lecture de la prédication de Dominique Hernandez !
Souffler
Lectures : Actes 2, 1-13 et Jean 20, 19-23
Lectures bibliques
Actes 2, 1-13
1 Lorsque arriva le jour de la Pentecôte, ils étaient tous ensemble en un même lieu.
2 Tout à coup, il vint du ciel un bruit comme celui d’un violent coup de vent, qui remplit toute la maison où ils étaient assis.
3 Des langues leur apparurent, qui semblaient de feu et qui se séparaient les unes des autres ; il s’en posa sur chacun d’eux.
4 Ils furent tous remplis d’Esprit saint et se mirent à parler en d’autres langues, selon ce que l’Esprit leur donnait d’énoncer.
5 Or des Juifs pieux de toutes les nations qui sont sous le ciel habitaient Jérusalem.
6 Au bruit qui se produisit, la multitude accourut et fut bouleversée, parce que chacun les entendait parler dans sa propre langue.
7 Etonnés, stupéfaits, ils disaient : Ces gens qui parlent ne sont-ils pas tous Galiléens ?
8 Comment se fait-il que chacun de nous les entende dans sa langue maternelle ?
9 Parthes, Mèdes, Elamites, habitants de Mésopotamie, de Judée, de Cappadoce, du Pont, d’Asie,
10 de Phrygie, de Pamphylie, d’Egypte, de Libye cyrénaïque, citoyens romains,
11 Juifs et prosélytes, Crétois et Arabes, nous les entendons dire dans notre langue les œuvres grandioses de Dieu !
12 Tous étaient stupéfaits et perplexes ; ils se disaient les uns aux autres : Qu’est-ce que cela veut dire ?
13 Mais d’autres se moquaient en disant : Ils sont pleins de vin doux !
Jean 20, 19-23
19 Le soir de ce jour-là, qui était le premier de la semaine, alors que les portes de l’endroit où se trouvaient les disciples étaient fermées, par crainte des Juifs, Jésus vint ; debout au milieu d’eux, il leur dit : Que la paix soit avec vous !
20 Quand il eut dit cela, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples se réjouirent de voir le Seigneur.
21 Jésus leur dit à nouveau : Que la paix soit avec vous ! Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie.
22 Après avoir dit cela, il souffla sur eux et leur dit : Recevez l’Esprit saint.
23 A qui vous pardonnerez les péchés, ceux-ci sont pardonnés ; à qui vous les retiendrez, ils sont retenus.
Prédication
Du souffle !
Ne nous en a-t-il pas manqué ces dernières semaines ? N’avons-nous pas été oppressés de devoir rester chacun chez soi, de limiter le ciel au-dessus de nos têtes à un kilomètre ou à une heure, de ne pas pouvoir pousser les murs des appartements et les portes de nos lieux familiers ?
N’avons-nous pas manqué de souffle au cours de cette situation inédite, inimaginable il y a peu, parce qu’il y avait tant à faire, ou parce qu’il fallait faire autrement, ou sidéré parce qu’on ne savait que faire ou penser ?
N’avons-nous pas eu le souffle coupé en écoutant le décompte quotidien des personnes hospitalisées, en réanimation, malades, testées, et celui des morts ?
Et lorsque c’était un proche, parents, enfants, frère ou sœur, ami, n’avons-nous pas suspendu notre souffle en espérant qu’il ou elle retrouve le sien ? parce que, en plus, ce virus attaque souvent les poumons, la respiration, le souffle.
Personne n’aurait l’idée aujourd’hui de souffler sur quelqu’un… quelle étrange résonnance fait lever ce récit avec ce que nous vivons actuellement. Depuis quand n’avions-nous pas eu autant conscience que l’air que nous respirons nous imprègne autant, et que respirer dans le souffle d’un autre est à ce point une forme d’intimité ?
Et non seulement le ressuscité souffle sur ses disciples, mais il surgit au milieu d’eux, sans prévenir et il est le onzième présent dans cette pièce fermée, puisque Judas ne fait plus partie du groupe des disciples et que Thomas est absent. Aujourd’hui, alors que nous ne pouvons pas nous réunir à plus de 10, oui vraiment, ce texte de l’évangile de Jean résonne bien étrangement.
Ce pourrait être en nostalgie du temps d’avant le confinement, lorsque nous respirions sans y penser, lorsque nous pouvions aller et venir, entrer et sortir sans compter.
Ce pourrait être en impatience que ce temps revienne, mais on ne sait quand et avec des différences : les enfants, les personnes fragiles, les personnes âgées, les personnes étrangères…
Ou alors ce pourrait être en intensification de ce que nous sommes et vivons.
Ce récit de l’évangile de Jean est un récit d’élargissement, un récit de mise au large, un récit d’amplitude, un récit dynamique. Jean le fait jouer dans deux dimensions : le passage et le souffle.
PASSAGE
Le passage premièrement parce que c’est Pâques. Dans l’évangile de Jean le don de l’Esprit est effectué le jour de Pâques, passage de la mort à la vie, passage de la peur à la paix, une autre manière de dire Pâques tant il est vrai que vivre dans la peur ce n’est pas vraiment vivre.
Luc sépare Pâques et Pentecôte de 50 jours, suivant en cela le calendrier des fêtes juives de Pessah, la Pâque juive (la sortie d’Egypte libération de la servitude), à Chavouot Pentecôte juive (fête de semailles mais surtout fête du don de la Loi), et c’est pourquoi Luc met en scène le vent violent, le bruit, le feu qui sont des éléments classiques des théophanie dans l’Ancien Testament. Là où Luc sépare résurrection du Christ et don de l’Esprit, Jean trace un même élan : le Ressuscité apparaît aux disciples pour leur donner la paix et l’Esprit.
Passer de la peur à la paix ne se décrète pas. D’ailleurs le Christ répète deux fois la formule qui est celle de la salutation sémitique traditionnelle. Après la première fois, il leur montre ses mains et son côté, un corps percé. Il ne suffit pas qu’il surgisse dans la pièce fermée, dans ce tombeau où les disciples se sont reclus, pour que jaillisse la joie et la paix. Il montre ses mains et son côté. Pas seulement pour prouver que c’est bien lui, mais parce qu’il s’agit aussi de faire face aux blessures, à la souffrance, au malheur, au mal, à la mort même. Faire face aux forces de destruction, de dislocation, regarder les marques de la violence et de la haine. Ni oubli ni déni, la joie et la paix passent par ce regard, cette conscience réveillée, ce chemin difficile ou plutôt, comme l’écrivait Kierkegaard, par ce difficile qui est le chemin.
Autre passage, celui du dehors au-dedans pour Jésus-Christ qui surgit dans la pièce, dans le groupe des disciples, et dans l’intériorité de chacun puisque chaque disciple va respirer l’Esprit soufflé par le Christ. Son Esprit, c’est lui aussi, et c’est Esprit de Dieu également, les auteurs du Nouveau Testament restant heureusement peu précis à ce sujet. Les positions tranchées et les disputes sont venues plus tard ! Quand, le jour de la Pentecôte, Pierre prononce un grand discours devant la foule rassemblée, il parle de l’Esprit donné par le Père au Christ qui le donne aux disciples.
Ce qui est certain, c’est que ni le Père ni le Fils ne gardent l’Esprit pour eux. Parler de l’Esprit, c’est parler d’une dynamique de dons, de passages, très souvent inattendus comme lorsque l’Esprit déborde du cercle des apôtres pour passer vers les diacres, Etienne, Philippe qui, du service des plus démunis, passent à la prédication et à la réalisation de miracles.
L’Esprit, qui est action de Dieu dans l’humain et dans le monde, mobilise, remue et transforme au-delà de ce que nous pouvons prévoir. Il y a là, en des temps troublés, en des temps de crise, une réelle source d’espérance, dans cette non-maîtrise et dans cette imprévisibilité adossées non à l’anxiété mais à la confiance.
Enfin, l’irruption du Ressuscité conduit au passage du dedans au dehors des disciples envoyés, comme le Christ l’a été, envoyés pour prendre la suite du Christ. Ces mêmes hommes : un qui avait renié, plusieurs qui avaient fui, un qui était resté jusqu’au bout, tous ceux-là sont envoyés, c’est-à-dire que tous sont dignes de continuer l’œuvre du Christ qui est œuvre de Dieu.
Il y a souvent une grande méprise, une grave incompréhension de la religion, des religieux qui considèrent d’abord et seulement l’humain comme coupable, d’une culpabilité qui lui colle à la peau. Et alors d’une part, même le pardon ne peut transformer la faute en passé, en souvenir, et d’autre part, la possibilité de se tromper à nouveau représente une telle tragédie qu’elle occupe la plus grande partie de l’horizon. La grâce est tellement allégée que tout le poids de l’humain est laissé au péché.
Mais l’œuvre du Christ, c’est de rendre l’humain capable, au travers de toutes ses fragilités : capable d’aimer, capable d’œuvrer, capable de vivre vraiment. Et si cela n’est pas aussi éclatant qu’un miracle, cela est œuvre du Christ, œuvre de Dieu, œuvre de l’Esprit, au bénéfice de chacun. Cela aussi tient notre espérance vive, que notre horizon ne soit pas celui d’une condamnation, mais celui de ce que Jean appelle la vie éternelle et qui commence non après la mort mais dans la vie qui devient vivante.
SOUFFLE
C’est dans ces deux derniers passages, celui du Christ de l’extérieur à l’intériorité des disciples, et passage des disciples de l’intérieur de la pièce vers l’extérieur, que le Souffle intervient. L’Esprit est soufflé par Jésus sur ses disciples. Ce verbe, qui semble bien banal, bien familier, rend compte de l’œuvre de création que le Christ réalise à travers ce souffle d’Esprit. C’est le même verbe qui est utilisé dans la traduction grecque de l’Ancien Testament, la Septante, au livre de la Genèse, lorsque Dieu souffle une haleine de vie dans les narines de l’humain façonné avec la poussière de la terre : et l’humain devint un être vivant. C’est aussi le verbe utilisé dans le livre de la Sagesse en écho à la grande vision du prophète Ezéchiel, vision des ossements desséchés et du peuple reconstitué. Souffler, c’est un verbe de création, et donc de relation, c’est à dire de respiration et de paroles.
Au début du récit, les disciples respiraient une atmosphère confinée dans une pièce bien fermée : les disciples respiraient la peur, celle qui les tenait enfermés. Puis ils respirent le souffle de Jésus, ce qui vient du dedans de Jésus-Christ pour passer, un autre passage, au-dedans d’eux.
Respirer l’Esprit. Dans l’évangile selon Jean, l’Esprit est aussi nommé Paraclet : le défenseur, l’avocat, le consolateur, et ces mots indiquent ce qu’il fait à l’intérieur de l’humain, ce en quoi Dieu intervient en l’humain malgré tous les mots, mots ou maux, de la religion, de la société. L’Esprit a aussi une autre fonction qui est de rappeler ce que Jésus a enseigné : un vivificateur de mémoire, l’illuminateur des Écritures, celui qui fait résonner la Parole au cœur et à l’esprit humain. L’Esprit rend sensible à l’au-delà du visible et des faits, à l’interprétation, aux traces furtives, aux discrètes lumières par lesquels le monde et la vie ne sont pas réduits à ce qu’ils sont. Personne ne sait à l’avance où, quand et comment l’Esprit va souffler, mais il est possible et très utile de s’interroger sur la qualité de l’air qu’on respire, s’il est chargé de haine, de mépris, de violence, d’orgueil ou s’il est porteur d’amour, de gratitude, d’hospitalité.
Parce que de la respiration dépend la parole, d’où vient le souffle qui nous permet de parler ? D’une intériorité repliée, confinée, refermée, rétrécie par la peur, de mourir, de vivre, d’exister, ou de ne pas être capable, digne, aimé ?
Ou d’une intériorité élargie, ouverte, ample, aérée, traversée d’un Souffle venu d’ailleurs, venu d’un autre, un Souffle qui gonfle l’être de vie, d’amour et d’audace…
Les paroles ne seront pas les mêmes et Jésus en avise ses disciples : A qui vous pardonnerez les péchés, ceux-ci seront pardonnés ; à qui vous les retiendrez, ils seront retenus.
Il y a de quoi être profondément troublé. Est-ce pour cela que les disciples sont envoyés ? Est-ce cela leur mission dans le monde ? Le Christ donne-t-il à ses disciples un tel pouvoir de jugement sur autrui ? C’est bien troublant, ou c’est tentant, pour un esprit religieux, un esprit humain, un esprit du monde.
Il ne faut pas oublier que le Christ envoie ses disciples comme le Père l’a envoyé, et que les disciples sont envoyés poursuivre son œuvre. Et qu’a donc fait Jésus ? Qu’a-t-il fait qui indique aux disciples d’aujourd’hui selon quel esprit/souffle il parlait, agissait, marchait ?
A-t-il jamais instauré un tribunal ? A-t-il jamais condamné les uns et pardonné aux autres ?
Ce qu’il a fait, c’est de croire en celui qui l’avait envoyé, c’est de libérer ceux qui étaient opprimés, c’est de relever ceux qui étaient abattus, soulager ceux qui souffraient, accueillir ceux qui étaient exclus. Ce qu’il a fait, c’est de s’émerveiller de la foi de ceux qui n’étaient pas dans le cadre de la religion. Ce que Jésus a fait, c’est empêcher que la femme adultère soit lapidée, et laver les pieds de ses disciples.
Ce qu’il a fait, c’est servir et faire grandir l’humain en chaque être humain et ouvrir un devenir pour chacun, et un avenir de choix et de responsabilité.
Dans le livre des Actes, l’évangéliste Luc, à sa manière très différente de celle de Jean, rappelle avec insistance que l’Esprit ne cesse de contredire les décisions et institutions humaines, même celles fondées par les apôtres : les diacres choisis pour servir aux tables annoncent l’Évangile. Luc rappelle que l’Esprit ne cesse de surprendre même ceux qui croyaient bien faire et en être dépositaire : Saul est devenu Paul.
Paul qui proclame avec tant de forces que la plus haute marque de l’Esprit ce n’est pas de guérir, de prophétiser ou de parler en langue, c’est d’aimer. Il l’écrit à l’Église de Corinthe ou prophètes et guérisseurs sont nombreux mais où l’amour fraternel manque, Corinthe où l’Église vit sans souci des pauvres et des humbles.
Pour en revenir à l’évangile de Jean, Jésus, dans sa mission de révélateur du Père, le révèle comme celui qui a tant aimé le monde, celui qui l’a envoyé pour le salut et non pour la condamnation. Jésus n’a pas condamné même les religieux les plus obtus. Il a signalé leur étroitesse d’esprit, leur existence rapetissée dans un savoir rigide, bien amidonné et repassé. Sinon, il a révélé l’extrême de l’amour, le service qui élève autrui, le don de sa vie.
Les paroles des disciples peuvent peser et écraser, ou relever et libérer. Cette responsabilité peut s’exercer pour le bonheur ou le malheur d’autrui, sa possibilité de grandir ou son écrasement.
Du souffle dans lequel le disciple respire, ses paroles seront inspirées. Jean appelle chacun à la responsabilité de s’interroger sur le souffle, l’esprit qui le fait parler, sur son intériorité, sur les peurs, les exigences et les intransigeances, sur le désir de puissance et le besoin de juger, aussi sur la manière de lire et d’interpréter les Écritures.
Mais il faut aller plus loin, car même une parole de disciple inspirée au souffle du Christ peut recevoir en retour rejet ou indifférence. Alors l’évangile de Jean rappelle que s’il y a jugement, il ne vient pas d’une instance extérieure à celui qui réagit en accueil, en rejet, ou en indifférence. Il n’y a pas de juge, mais un jugement : un temps de jugement, un temps de crise qui est celui de la réponse donnée à ce moment-là, et cela sans préjuger de l’avenir. Non, ce n’est pas le disciple qui juge. Mais il offre une présence, une parole, une occasion, un service, c’est tout et tout est là.
Mise au large des peurs, de l’obligation des prévisions et de leur maîtrise, du poids de la culpabilité,
mise au large dans la paix, l’inattendu et la capabilité ;
élargissement de la respiration et de la parole,
C’est ainsi que le Christ envoie les disciples dans le monde, dans cette amplitude d’être et cette dynamique de relation. Pour le monde d’aujourd’hui et pour nous qui y vivons, c’est la bonne nouvelle de Pentecôte.
Amen
Prière d’intercession
Il nous faut ton Souffle, Seigneur, pour résister aux tentations d’abandon, d’indifférence et de chercher refuge dans le passé.
Nous voulons te dire combien nous espérons que ce monde change mais que nous sommes lucides face aux puissances de dévoration et de désintégration. Donne-nous le courage et la ténacité de ne pas mépriser les petits gestes, les engagements modestes et peut-être un peu plus, dans la responsabilité envers ta création et dans le service d’autrui auxquels tu nous appelles.
Il nous faut ton Souffle pour attiser notre espérance quand la fidélité s’use et quand le monde semble devenir insensé.
Tiens-nous vigilants et attentif à ce qui nourrit notre manière d’être au monde et à ce qui favorise la vie des autres. La lecture des Écritures, la communion, la fraternité, la dignité. Et aide-nous à rester ouverts et disponible à l’inattendu de ton passage, à l’interpellation de ta Parole.
Il nous faut ton Souffle pour inventer à l’Église un visage lumineux d’accueil et de tendresse.
Préserve-nous de juger et de condamner, de regarder de haut ceux qui pensent et croient autrement que nous. Ce que nous voulons, c’est diffuser la joie et non la peur.
Il nous faut ton Souffle pour annoncer l’Évangile avec des mots qui ont déjà tant parlé et surtout avec nos présences.
Nous portons dans notre prière les familles qui ont perdu un des leurs depuis onze semaines. Ces conjoints, enfants, parents, frères et sœurs, éprouvés et espérant, nous leur faisons place en nous ; nous voulons nous rendre proches d’eux, et de ceux que nous connaissons et qui sont aussi dans le deuil.
Il nous faut ton Souffle pour être solidaires les uns des autres face aux défis d’un monde en perpétuelle évolution.
Nous te remercions pour les actions d’entraide qui ont été maintenues et initiées pendant ces dernières semaines. Et parce qu’il faudra qu’elles se poursuivent dans les temps qui viennent, nous te prions d’encourager ceux qui prennent leur part de protestation contre la misère et le malheur.
Il nous faut ton Souffle Seigneur pour trouver dans les Écritures, les mots et les idées qui éclairent notre temps.
Et que ton Esprit ouvre nos esprits et inspire nos pensées, nos dialogues, nos quêtes, nos partages, au Foyer de l’âme et dans d’autres lieux.
Il nous faut ton Souffle pour que nos actes et paroles soient le reflet de nos aspirations.
Viens Seigneur ! Pour vivre et pour créer, pour aimer et pour protester, il nous faut ton Souffle dans l’esprit et dans le cœur !
C’est par lui que nous prions, avec les mots que Jésus le Christ a enseigné à ses disciples : Notre Père…