Lumières pour ne pas hiberner
En ce mois de novembre, quand la nuit tombe à l’heure du thé (ou du goûter selon les générations) ; quand cet été qui nous a offert cinq mois lumineux – éclairant du même coup jusqu’aux plus sceptiques d’entre nous sur les urgences climatiques – laisse enfin place à la pluie tant attendue par tant de nos compatriotes, mais aussi au froid et aux éclaboussures ; nous pourrions bien éprouver l’humaine et animale tentation de nous lover au creux de notre temple, en calfeutrant portes et fenêtres pour une chaude et rassurante hibernation… Mais ce n’est pas à l’entre-soi d’une communauté, aussi inclusive soit-elle, que nous appelle la joie récemment renouvelée au culte de la Réformation dans notre église semper reformata, semper reformanda.
Aux multiples occasions de réflexion ouverte et stimulante que vous pouvez trouver dans l’agenda et à l’engagement aussi soutenu et efficace que discret de beaucoup dans les cours du soir, l’Entraide et la Cimade, s’ajoutent justement ce mois-ci deux occasions d’ouverture et d’accueil également annoncées :
– les Journées de l’amitié, qui offrent à chacun.e de nombreuses possibilités de participation (y compris au culte du dimanche matin dans la mezzanine !) ;
– la célébration à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le Sida, qui aura lieu au temple le vendredi 30 novembre au soir. Avec plusieurs associations chrétiennes, dont David et Jonathan qui en assure la coordination, cette soirée permettra – sans pour autant oublier la persistance des risques – de dépasser le recueillement commémoratif pour évoquer – avec des témoignages d’accompagnants, de couples et de parents, et une brève prédication – la dimension chrétienne de tout amour humain, et l’importance de reconnaître aussi cette dimension dans les couples de même sexe.
J’aurai également la joie de bénir le 10 novembre (en anglais) le mariage de Moë, jeune femme japonaise agnostique, avec Alexandre, chrétien d’origine bretonne venu demander, avant son départ pour le Japon et la naissance de leur premier enfant, l’accompagnement protestant manifestant la dimension spirituelle de leur union.
Merci à tous pour ces lumières qui nous aident à résister à la tentation de l’hibernation.
Catherine Axelrad