Des vœux et des convictions
En ce mois de janvier, bien des vœux sont échangés, en tous lieux de vie, avec des amis et aussi des inconnus. Si les vœux sont seulement des vœux, c’est que nous ne maîtrisons pas ou peu le bonheur, la santé, ou la réussite… tout ce qui remplit les souhaits de « bonne année ». Ce qui explique aussi que les formules et les échanges en la matière soient le plus souvent assez brefs. Mais quand même, le début de l’année fait parler, fait se parler et cela est toujours en soi une bonne chose pour tous.
Si j’avais un seul vœu à formuler, ce serait que les échanges à partir des vœux puissent se prolonger un peu cette année et au-delà du mois de janvier. Ce serait qu’à se parler un tout petit peu, nous puissions prendre goût à nous parler un peu plus, un peu plus longtemps, peut-être même en allant jusqu’à une conversation et un dialogue un peu plus approfondi, un peu plus attentif à l’autre. Et quand je dis « nous », c’est n’importe quel « nous » dans lesquels chacun peut prendre part avec d’autres en ce mois où l’on se parle.
Dialoguer, converser, c’est aussi s’engager, en s’appuyant sur ses propres convictions, car ce sont les convictions qui charpentent les conversations. Alors ce début d’année est aussi l’occasion d’exprimer nos convictions de foi dans un monde bien incertain et assombri.
Qu’est-ce qui est sûr pour chacun, au point de façonner la forme de sa présence dans le monde ? Car il s’agit bien de cela : une conviction, c’est ce qui tient chacun devant et avec les autres. C’est la part à la fois unique et partageable qui forme une manière d’être, qui éveille, anime et engage.
L’Évangile, la Bonne Nouvelle, c’est bien plus qu’un ou deux mots ; c’est toute une orientation porteuse de vie et de sens ; c’est un message de libération et de justice pour chaque être humain ; c’est une manière de dire Dieu tel que Jésus-Christ l’a révélé.
Pour celui ou celle qu’habite une conviction de foi, tout ne se vaut pas et même la tolérance n’implique pas de se taire.
Se parler, converser, dialoguer, en faisant part de ses convictions, c’est se mettre au service de l’autre en lui permettant d’exposer les siennes, ou de les chercher. Cela peut faire d’une année une bonne année !
Dominique IMBERT-HERNANDEZ
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