Les concerts du mois – Mars 2019

L’intégrale des cantates de Bach


Le dimanche 3 mars à 17h30

Cantate BWV 199 « Mein Herze schwimmt im Blut »

Coordination artistique Neven Lesage

Présentation de la cantate

La cantate Mein Herze schwimmt im Blut fut composée pour la Chapelle ducale de Weimar et donnée pour la première fois le 12 août 1714. C’est le deuxième poste dans lequel Bach était chargé d’écrire des cantates –une par mois comme ici, pas encore le rythme hebdomadaire éreintant qui l’attendait à Leipzig . C’est aussi la période de composition des grands préludes et fugues.

C’est la première cantate à une seule voix soliste qu’on connaît de Bach. Le terme retrouve là son origine italienne : pièce chantée à une voix, cantata a voce sola comme le mentionne Bach sur sa partition. De la part du jeune compositeur, c’est une façon d’être dans l’air du temps, mais c’est aussi mettre en parfaite adéquation la forme et le propos.

Toute à la première personne, l’œuvre est un grand monologue intérieur comme on en trouverait à l’opéra. Mais ici pas d’héroïne, pas de déchaînement des passions. La scène évolue de l’angoisse à la joie, par la vertu de la foi.

C’est un récitatif dramatique accompagné par un orchestre ralenti, embrumé, épuisé qui ouvre la cantate dans la sombre tonalité de do mineur. L’âme humaine fragile est perdue dans sa détresse. Une magnifique peinture qu’amplifie le premier air,  avec un hautbois douloureux attaché aux pas de la chanteuse et le continuo comme seul paysage. La musique semble s’échouer sur une question sans réponse : Dieu, qui saura te satisfaire ?

Le récitatif suivant indique une piste : c’est celui qui saura reconnaître ses fautes et implorer la clémence.

La musique s’anime, passe en majeur. Les instruments font une ample révérence. Une dévotion respectueuse s’installe. Le librettiste de Bach met en balance le mot Geduld (ta patience) et un autre, si voisin en sonorité, Schuld (ma faute). L’effort extrême engagé par le croyant dans son repentir est souligné par une dernière torsion harmonique, avant la reprise du début de l’air.

Ici se situe le point de bascule de la cantate. Cette voix/âme égarée va retrouver la route de la foi, réintégrer la communauté des croyants. Et c’est par un de ces chorals luthériens qui sont le sédiment musical de cette foi depuis plusieurs siècles que Bach choisit de représenter cette transformation.

Comme le ferait un paroissien pendant l’office du dimanche, la chanteuse entonne Wo soll ich fliehen hin du pasteur Johann Heermann (1585-1647) qui affirme le salut dans la contemplation des souffrances exemplaires du Christ.

L’accompagnement de l’alto dans ce choral est régulier et sûr. On repense au hautbois dans le premier air, complètement égaré. La métamorphose est complète, Bach le fait réapparaître joyeux et terrestre dans la gigue du dernier air.

Christian Leblé

La présentation complète de chaque cantate jouée dans ce cycle au temple du Foyer de l’Âme est accessible sur le site Les Cantates.

Concert de musique juive

Samedi 9 mars 2019, à 20h

Cantor Samuel Lison,
Frédéric Rivoal à l’orgue
Chœur Aleph

Le Cantor Samuel Lison est spécialisé dans le chant ashkénase, influencé par la musique allemande.

Fédération Musique et chant de la Réforme

La Fédération Musique et chant regroupe des musiciens, organistes, chefs de chœur, théologiens, hymnologues. Elle vise à mettre en valeur le patrimoine protestant et contribuer  au progrès de la musique d’Église. Située dans la tradition musicale luthérienne et  réformée, elle travaille au renouvellement et à l’enrichissement du répertoire avec le souci d’en élargir l’usage liturgique.

Le samedi 16 mars, à 14h30

Moment musical 
pièces d’orgue et chants d’assemblée

Récital de clavecin – 1685

Le mercredi 27 mars 2019 à 20h30

Informations et réservations :

Tarifs : 15€ tarif plein / 10€ tarif réduit
(moins de 18 ans, étudiants, intermittents, demandeurs d’emploi)

Concert solidaire au profit d’un projet à Madagascar

Collecte de la fondation La Cause

« Construction d’une unité avicole dans un orphelinat à Itaosy »

Vendredi 29 mars, à 20h

L’Orchestre symphonique de Stockholm,
avec le groupe vocal Vox Archangeli,
sous la direction de Nils-Gunnar Burlin,
donnera un concert exceptionnel,
avec 25 musiciens et chanteurs.

Soliste : Jean-Christophe Robert.

Œuvres de Marc-Antoine Charpentier,
Jean Sébastien Bach, Lars-Erik Larsson,
Astor Piazzola, Abba.