Tableau des cultes
4 …………………….. P.-J. RUFF
11 …………………… P.-J. RUFF
18 …………………… L. GAGNEBIN
25 …………………… P.-J. RUFF
1er ………………….. Prédications-conférences de février : Pourquoi et comment on devient un intégriste L. SAINT AFFRIQUE
Toutes choses nouvelles
Apocalypse XXI 5
Aujourd’hui, apparemment toutes choses ne sont pas nouvelles. Il y a des naissances mais aussi des morts ; des enthousiasmes mais aussi des guerres, des tortures, des souffrances et des maladies ; des signes de mieux-être social et humanitaire mais aussi le tiers-monde ou le trois-quart-monde qui ne mange pas à sa faim ; des lois de protection de l’enfance, mais aussi le travail imposé à d’autres enfants de par le monde , sans parler qui sont coupés en morceaux au Rwanda ou en Algérie.
Aujourd’hui, certes, il y a des signes prometteurs, mais pour autant les choses ne sont pas belles et nouvelles. Cependant, en espérance, c’est bien à un regard neuf que Dieu nous appelle. Un regard qui décèle ce qu’il y a de positif en toutes choses. Mais aussi un regard qui, par sa force, par sa conviction et sa densité est créateur de vie et de novation.
En ce sens, celui de la foi, notre regard doit régénérer notre monde ou susciter un monde nouveau et meilleur.
Pour une part cette année seras ce que nous la ferons. Jésus déclare « Tout homme instruit de ce qui concerne le Royaume de Dieu est semblable à à un maître de maison qui tire son trésor des choses nouvelles et anciennes » (Mathieu XIII 52).
1998 : Une année nouvelle. Certes !
1998 : Une nouvelle année ? Il dépend pour une bonne part de notre regard, de notre volonté et de notre foi qu’il en soit ainsi. Armons notre cœur. Orientons et affirmons notre regard. Retroussons nos manches : Dieu les autres, la vie et l’an de grâce 1998 nous attendent !
Le Conseil Presbytéral, le pasteur et Madame Ruff vous adressent tous leurs vœux de santé et de joie pour que cette nouvelle année apporte à chacun sérénité et lumière sur son chemin comme dans son cœur et dans sa vie.
Calendrier paroissial
- Vendredi 9 janvier à 20h30 : Etude biblique. Exode chapitres 16 et 17
- Mercredi 14 janvier à 19h30 : Réunion du Conseil Presbytéral
- Jeudi 22 janvier à 15h : Thé de l’amitié. Discussion autour du sujet : les églises sont-elles des sectes ?
- Jeudi 22 janvier à 20h30 : Réunion du Cercle d’Etudes Théologiques. Suite de l’étude du Dieu Esprit de Pierre-Jean Ruff, consacré à l’évangile de Jean.
- Dimanche 25 janvier de 12h à 16h : Réunion du Collectif Bosnie du Foyer de l’Âme ouvert à tous ceux qui s’intéressent à notre action (apporter son pique-nique).
À noter
Le résultat des journées paroissiales de vente des 29 et 30 novembre tourne autour de 62 000 F (un peu moins qu’en 1996). Merci à tous ceux qui se sont dévoués à ces journées et à l’esprit qui y a présidé.
Le comité du diaconat rappelle qu’il faut lui signaler les personnes isolées ou malades qui souhaiteraient recevoir des visites régulières. Il importe aussi de signaler au pasteur Ruff les personnes qui désirent sa visite.
Voyage paroissial au Yémen : du 1er au 11 mai 1998.
Joies et peines
Naissances
François Kraft, le 19 octobre, Pauline Troncy, le 24 Novembre.
Attachement, détachement et engagement
A propos de l’attachement, du détachement et de l’engagement ou du service, nous avons reçu ces deux témoignages différents. Soucieux du pluralisme et de la diversité, nous les publions tous les deux.
Mon Dieu est un Dieu d’espérance
Toute philosophie du détachement – même si elles souvent héroïque et ne manque pas de grandeur – me paraît fondamentalement anti-chrétienne (et, par-delà, anti-juive). Dans la mesure ou c’est , d’abord, une philosophie du non-espoir : se détacher du monde, se détacher de l’autre, comme moyen de se protéger contre tout ce qui n’est pas en mon pouvoir et me fait souffrir durement. C’est efficace dans les moments de grande douleur, même si c’est en définitive, « se raconter des histoires ». Mais c’est une philosophie de la négation. Au contraire, me semble-t-il, la tradition judéo-chrétienne, refusant cette négation, nous engage dans le monde tel qu’il est, dans le dialogue avec les autres tels qu’il s sont parce que l’espérance est à sa source même, « malgré et en dépit de ». Cela dit, historiquement, le dualisme de l’âme et du corps (qui n’est pas hébraïque mais grec) a trop souvent orienté le christianisme dans une voie d’ascèse et/ou de mépris du monde au bénéfice du « ciel », qui me paraît totalement contraire à son message originel.
Du détachement au service de l’engagement
Il y a un temps pour tout dit l’Ecclésiaste. Un temps pour se taire et un temps pour parler. Un temps pour démolir et un temps pour bâtir.
Et chose étrange, l’auteur du premier récit de la Genèse bénit le jour de repos et de contemplation plutôt que le temps de la création. Le deuxième récit fait même du travail une malédiction. Il n’est pas un seul des grands bâtisseurs de Dieu qui n’ait son temps de retraite, tels Moïse, David, Jacob, Elie et d’autres. D’ailleurs n’est-ce pas au désert que Dieu parle le plus volontiers au cœur de l’homme ?
Jésus plus encore donne l’exemple de cette alternance entre temps de méditation, de prière, de ressourcement, et temps de prédication, de guérison et de don de soi. La primauté donnée à l’écoute et à l’inspiration n’est nulle part mieux évoquée que dans le tableau qui oppose Marthe à Marie.
Tous les grands mystiques, les grands philosophes pratiquent cette respiration de l’âme. Avant de recevoir l’illumination et de la faire partager à ses frères dans la souffrance, le Bouddha connaît un long temps d’ascétisme et de méditation solitaire. Ce détachement est d’ailleurs bien plus confrontation radicale à la réalité sans fard qu’anéantissement de l’élan vital et désengagement du monde.
De même les stoïciens prônent-ils le détachement afin de mieux comprendre le Logos du monde pour y exercer ensuite notre discernement, situer nos responsabilités, purifier les mobiles de nos actins, en évaluer les conséquences, permettre enfin à la lucidité d’éclairer nos combats, à la raison et à la maîtrise de soi de contenir l’excès de la passion.
Calvin fera ainsi de la sanctification une disponibilité à Dieu et à autrui ponctuée de choix et de réponses au témoignage intérieur de l’Esprit. Encore faut-il prendre le temps de l’écouter, de le distinguer au travers des tumultes des activités, contraintes, bavardages et fantasmes… Toute action juste résulte d’une vision claire et épurée, accomplie au moment propice, nourrie de ces temps de « vacance », de silence et d’ascèse, mais aussi de ces « plaisirs nécessaires » où puiser cet enthousiasme et cette liberté intérieure qui feront de chacun de nos actes une vraie œuvre au service de l’amour.
Car demande Jean de la Croix « qu’accomplissent-ils ? », ceux qui préfèrent l’action immédiate à l’acquisition par la contemplation du pouvoir de bien agir : « Peu de chose et quelquefois rien du tout et parfois même du mal… »
Ô homme apprends à danser
Pensées attribuées à Augustin d’Hippone
Je loue la danse
car elle libère l’homme
du poids des choses
Elle relie l’individu
à la communauté.
Je loue la danse
qui demande et donne tout
santé et clarté d’esprit
et une âme ailée
Danser est transformation
de l’espace et du temps
danser transforme l’être
constamment en danger
de ne plus être que pensée,
raison et volonté.
La danse exige l’homme entier
l’homme qui s’ouvre et qui vit
parmi les hommes
l’homme qui n’est pas obsédé
du désir de toujours plus
et du démon de l’égoïsme
de son moi.
La danse exige l’homme ouvert
l’homme léger et serein
l’homme aux forces équilibrées.
C’est pour cela que je loue la danse.
Ô homme apprends à danser
sinon les anges du ciel
ne savent que faire de toi.
Baptême chrétien et confession de foi trinitaire
De longue date le courant majoritaire du christianisme a considéré le dogme trinitaire comme l’une des affirmations incontournables de la foi chrétienne.
Est-ce aussi juste et fondé que cela ? Quelle est la place du dogme trinitaire dans le message de Jésus et dans les évangiles ? Le baptême chrétien qui nous lie à Jésus, le Christ, oblige-t-il à confesser sa foi sur un registre trinitaire ?
C’est pourquoi le Conseil Presbytéral du Foyer de l’Âme, soucieux de pluralité théologique a décidé dans sa séance du 10 décembre que, désormais, à l’occasion de baptêmes, les familles auront le choix entre la formule trinitaire usuelle : « Je te baptise au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit », et d’autres formules relevant d’autres sensibilités religieuses :
« Je te baptise au nom de Dieu notre Père, de Jésus de Nazareth et de l’esprit qui les unit ».
« Je te baptise au nom de Dieu, pour suivre Jésus ».
« Je te baptise au nom du Dieu de Jésus de Nazareth dont l’amour surpasse toute connaissance ».
« Je te baptise au nom de Dieu, notre père, le garant de la victoire de la vie et de l’amour, et de Jésus qui, plus que tout autre, le fait connaître. ».
Le conseil a conscience que cette innovation ne sensibilisera pas la plupart des familles du Foyer de l’Âme. Il en est pourtant pour qui ce choix sera précieux.
Surtout, de la sorte, notre église affirmera un peu mieux son adhésion totale à l’Eglise Réformée de France, sans pour autant se sentier théologiquement obligée ou contrainte par ce choix.
Nos conférenciers de février
Lorrain de Saint-Affrique est conseiller régional non inscrit de la région Languedoc-Roussillon. Il est l’auteur du livre Dans l’ombre de Le Pen (éditions Hachette, janvier 1998).
Gérard Le Gall est conseiller auprès de Monsieur le Premier Ministre, délégué auprès du premier Secrétaire du Parti Socialiste et chargé des études politiques.
Pierre-Yves Ruff est le nouveau pasteur de l’Oratoire du Louvre. Docteur en philosophie, il a fait sa thèse sur Jacques Derrida. Il est le maître d’œuvre du réseau Internet Théolib.
Prédications-conférences de février 1998 : nos sociétés entre peurs et foi
- Dimanche 1er février à 10h30 Pourquoi et comment devient-on un intégriste ? par M. Lorrain de Saint-Affrique
- Dimanche 8 février à 10h30 Quelles causes et quels remèdes au discrédit de la politique et des hommes politiques ? par M. Gérard Le Gall
- Dimanche 15 février à 10h30 La peur, cette mauvaise conseillère des hommes et des sociétés ? par le pasteur Pierre-Yves Ruff
- Dimanche 22 février à 10h30 Bâtir une société juste et fraternelle ? par le pasteur Pierre-Jean Ruff
Le texte de ces conférences sera disponible à partir du 22 février à la sortie du culte ou par correspondance.
C.P.P.A.P. n° 68-858 Abonnement annuel : 150 F Directeur de la publication : Pierre-Jean RUFF Dépôt légal : janvier 1998