Tableau des services
1 ……………………………………………………… CHATEAU
8 ……………………………………………………… MARCHAL
15 Rameaux ………………………………………. MARCHAL
20 Vendredi Saint 18h15………………………. MARCHAL
22 Pâques ………………………………………….. MARCHAL
29 …………………………………………………….. MARCHAL
Assemble générale du 11 mars 1962, rapport moral
Frères et amis,
On a toujours un peu l’air de s’excuser lorsqu’on tient une assemblée générale, même quand on y présente le plus moral des rapports. Je l’avouerai sans détours, ou presque: ce dimanche annuel n’est pas pour moi le plus précieux des dimanches et l’espèce de chaleur qu’on s’efforce d’y mettre ne réussit pas complètement à faire fondre les petits glaçons administratifs dont la loi civile ou les règlements synodaux nous font si fidèlement cadeau. Un peu de bonne grâce et un peu de patience suffiront sans doute à donner à ces instants leur clarté véritable, faite de reconnaissance
pour tout ce que chacun d’entre nous trouve dans cette famille spirituelle qu’est toute « paroisse de chrétienté », selon le mot de Péguy.
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L’année 1961 a comporté sa tristesse puisqu’elle a vu le départ de M. le pasteur Château. Nous lui avons exprimé notre gratitude pour les douze années qu’il nous a consacrées, comme aussi les voeux que nous formions pour son ministère à l’oratoire. Nous le reverrons d’ailleurs parmi nous. Lors d’une soirée amicale, le Conseil presbytéral lui a remis un souvenir qui lui rappellera ses amis et paroissiens du Foyer de l’Âme. A partir du 1er octobre, le privilège d’être au service de cette église nous a donc incombé personnellement. C’est une tâche qui dépasse sensiblement les possibilités vraies d’un seul homme. Mais, outre que nous avons bénéficié de la collaboration dominicale de nos collègues, les pasteurs Fath, Perrin, Mathiot, Leenhardt et J.J. Maison, nous avons le bon espoir de voir venir à nous, en qualité de suffragant, M. Jean Maurice Donzel. En principe, il doit arriver ici le 1er mai. Je dis « en principe » : nous ne prendrions pas la responsabilité en effet, de faire venir de Suisse un jeune homme si la situation de notre malheureux pays devait tourner à la catastrophe. Si le meilleur n’est pas exclu, le pire est également possible. Un ministère, commencé dans un pays qui serait livré au chaos ou à la mise en condition, risquerait de ne pas apporter celui qui en serait chargé les bases de départ normales. Le plus élémentaire respect de la conscience et de l’intérêt spirituel d’autrui nous commanderait de remettre à des temps meilleurs une collaboration dont le principe resterait naturellement acquis. Bien que le mois de mai soit très proche, espérons que, d’ici-là, les choses, à tout le moins, n’auront pas empiré.
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Je voudrais remercier tous ceux qui, au cours de cette année, ont manifesté sur le plan paroissial leur dévouement fidèle et concret. Grâce à eux, nous n’avons observé de fléchissement ni dans les assemblées dominicales, ni dans les résultats de la vente, ni dans celui des cotisations, ni dans la vie de nos divers groupements. On peut dire que, dans l’ensemble, la marche ascensionnelle de notre église s`est confirmée. Les études bibliques réunissent de plus en plus d’assistants et le mouvement démographique nous a valu le plus grand nombre de catéchumènes que nous ayons jamais connu, puisque 54 jeunes suivent l’lnstruction religieuse. L’Ecole du Dimanche compte 75 inscrits, chiffre moyen : selon les années, nous oscillons entre 65 et 90. A détailler les choses et à nommer toutes celles et tous ceux qui nous consacrent tant de dévouement et de temps, ce rapport prendrait les allures d’un palmarès. Qu’ils sachent à quel point nous apprécions leur vigilance, leur présence et leur amitié. On comprendra toutefois que je dise aux divers responsables de nos mouvements de jeunesse mon immense reconnaissance, et la vôtre. Ces grands garçons, ces grandes filles, sont pour nous de merveilleux amis. Dans la réorganisation générale des cadres, à laquelle nous avons procédé dès la rentrée d’octobre, ils ont apporté, soit sur le plan de l’Ecole du Dimanche, du Scoutisme, du Club des Jeunes, de la Chorale ou de l’École du Jeudi, un esprit d’initiative, une régularité et un allant qui font de chacun d’eux des collaborateurs efficaces, des compagnons de route combien chers à notre cœur.
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Pendant l’été, le temple a été repeint et rénové par les soins de M. Ehrbar. Ce n’était pas un luxe, mais le résultat a été apprécié de tous. Les frais de maçonnerie, d’électricité, de peinture, ont atteint environ 2 millions et demi. Nous avons déjà réglé 700.000 AF. D’autre part, un legs qu’un vieil ami, M. Echenot, nous avait consenti, entrera en notre possession avant l’été, et nous vaudra à peu près 1 million et demi. Nous espérons que des dons nous permettront de trouver le « petit »
solde en souffrance, nous mettant ainsi en mesure de nous acquitter cette année de la totalité de notre dette. D’autre part, nous nous sommes vus obligés de demander, à chacun d’entre nous, une révision de nos cotisations de l’ordre de 15 p. 100, pour faire face à nos devoirs toujours accrus de solidarité avec l’ensemble du protestantisme français. Quand on donne, par exemple, 10 000 AF par an, on peut, dans la plupart des cas, en donner 11 ou 12 000 sans que l’équilibre du budget familial en soit trop compromis. Un tel réajustement, vraiment nécessaire, est une affaire de, bon sens qui n’implique aucune adjuration solennelle, et pour le plus grand nombre, à peine le sentiment qu’on est monté jusqu’aux cimes héroïques du sacrifice. Tous ensemble — et ici pasteurs et conseillers sont des cotisants comme les autres — nous ferons ce qu’il est juste et approprié de faire. Je dois d’ailleurs ajouter qu’en cette année 1961, les cotisations ont passé de 5 560 000 à 6 000 000 d’AF.
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L’admirable livre de Ch. Wagner, « Devant le témoin invisible », 21 été réédité par la librairie Fischbacker. Cette nouvelle édition, longtemps attendue, va permettre à la vivante mémoire du fondateur du « Foyer de l’Âme » de s’imposer comme à nouveau aux esprits et aux cœurs soucieux de vie profonde et de spiritualité. Notons – c`est un détail extérieur, mais sympathique – qu’une plaque, lumineuse le soir, indique désormais aux passants la Rue du Pasteur Wagner. C’est une innovation heureuse et utile, car notre rue n’est pas l’une de ces artères géantes qui se découvrent immédiatement sur un plan de Paris. Déjà, Wagner avait eu droit, outre sa rue, à une station d’autobus des lignes 20 et 65. En proclamant urbi et orbi, un nom que nous aimons, les receveurs de la RATP font peut-être – sait-on jamais? – un peu d’évangélisation à leur manière. En tout cas, comme deux arrêts plus loin, ils annoncent « Saint Sébastien » et « Filles du Calvaire », ils manifestent aux usagers leur large œcuménisme, ce qui est à l’heure actuelle fort bien porté.
Nous nous excusons, une fois de plus, du retard apporté à la parution de notre livre sur « Le Christ »: mais cette série de conférences de février 1961 devient un livre, et ce n’est pas en quelques mois, occupés de tant d’autres choses, qu’on peut mettre au point un sujet de cette importance, où tant de problèmes critiques et spirituels doivent être envisagés.
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Voici maintenant quelques chiffres. Fin 1961, les pasteurs ont baptisé 31 enfants (30 en 1960); 16 mariages ont eu lieu (15 en 1960) et 23 services funèbres (31 en 1960).
Ces chiffres ne comportent aucune signification particulière. Seul le nombre des mariages a baissé depuis deux ans, mais sans qu’il soit possible d’établir un rapport avec la vie générale de la paroisse ni avec le nombre de nos membres qui est en augmentation.
Nous adressons « l’Amitié » à 1 000 personnes. Nous comptons 700 cotisants inscrits.
Puisse l’année en cours nous maintenir toujours davantage dans l’union des esprits et des cœurs. Ce vœu est surtout une prière et comme un acte renouvelé de consécration à celui qui, au sein même des épreuves, ménage à ceux qui le lui demandent, non certes le calme, qui serait, une forme coupable de démission ou de détachement quiétiste, non pas le calme, mais, dans nos cœurs, la paix.
Election de Madame Elie CHEVALLEY-SABATIER
Sur la. proposition du Conseil presbytéral, l’assemblée élit à l’unanimité Mme Elie Chevalley-Sabatier, qui remplacera au Conseil notre cher ami, Me J.J de Félice. Ses occupations le retiennent trop souvent loin de nous et il a mis son mandat à notre disposition. M. de Felice est nommé conseiller honoraire.
Le président souhaite la bienvenue à Mme Chevalley et la remercie de son acceptation.
Extrait du rapport financier de M. Jean ROELLY, Trésorier
Recettes (en NF) :
Cotisations …………………………. 60 015,75
Cotisations exceptionnelles ….. 13 339,50
Collectes …………………………… 15 168,55
Journal ………………………………. 1 671,75
Vente ……………………………….. 11 026,24
101 221,79
Dépenses (en NF) :
Traitementsl pastoraux ………….. 11 347
Journal ……………………………….. 3 154,24
Frais d’administration ……………. 39 291,52
Cotisations diverses ……………… 39 336
Travaux ……………………………….. 6 392,57
99 521,33
Nous allons entrer à présent un peu plus avant dans le détail de nos recettes.
Nos cotisations, tout d’abord, se sont élevées à 60 015,75 NF, en hausse de 8 p. 100 sur l’an dernier.
Les collectes, à 15 168,55 NF, en hausse de 18 p. 100.
Les sommes que vous nous versez au titre du Journal, a 1 671,75 NF, en augmentation de 8 p. 100.
L’ensemble des dons faits à des titres divers (pour l’Église, pour les Missions, pour l’Evangélisation, etc.) a donne 13 331,50 contre 7 448,05 NF : sensible augmentation, certes, mais correspondant. en partie à l’appel si justifié qui vous avait été adressé à l’occasion des travaux.
Du côté des dépenses, signalons une baisse légère du montant des traitements pastoraux du fait du départ de M. Château— mais une hausse sensible des cotisations et subventions versées par nous à l’E.R.F., aux Missions, à l’Evangélisation, etc. Enfin, nous retrouvons le poste Travaux (qui ne figurait pas dans nos comptes l’an dernier) pour un montant de 6 392,57 NF, qui ne représente – vous vous en doutez bien – qu’une faible partie de ce que nous ont couté les grosses réparations de maçonnerie, peinture, électricité, qui nous permettent de vous accueillir dignement dans un temple entièrement rénové.
En un genre ou il est bien difficile de se renouveler, vous ne pouvez guère exiger du nouveau, Mesdames et Messieurs, de votre trésorier.
Faut-il vous redire, une fois de plus, combien il est décevant de voir une trop forte proportion d’entre vous ne s’acquitter de sa cotisation qu’après un ou plusieurs rappels en fin d’année ? Qu’il est anormal que certains – assidus cependant à nos cultes – ne versent pas la moindre obole à notre caisse, que beaucoup ne pensent jamais à revaloriser une cotisation qu’ils ont fixée une fois pour toutes? Que bien des jeunes, qui gagnent leur vie, soient toujours compris dans un versement familial de leurs parents et ne versent pas une quote-part personnelle ? Permettez-moi enfin, Mesdames et Messieurs, de vous lire quelques lignes d’un pasteur d’une paroisse parisienne s’adressant à ses fidèles au sujet de la cotisation : « Celle—ci est l’impôt volontaire que versent à l’Église les membres d’une communauté paroissiale. La somme que l’on verse doit correspondre aux revenus réels de la famille ou des personnes qui versent leur enveloppe.
« On dit généralement que cette somme doit correspondre au salaire ou au revenu d’une journée de travail. (Certains) ont préconisé 1 p. 100 du revenu avant que l’on ait pavé ses impôts à l’Etat. Si cette règle est indicative, je crois qu’il serait injuste (…) de l’appliquer strictement. Le fait de verser le revenu d’une journée de travail peut représenter un gros sacrifice pour ceux qui n’ont pour vivre et faire vivre leur famille que le maigre produit d’un salaire minimum. Cela ne représente rien ou presque rien pour qui bénéficie d’un gros salaire et de revenus substantiels. Certaines familles qui versent 10 NF font plus que certains riches qui remettent un chèque de 1 000 NF. « Que chacun examine sa conscience et verse à la communauté une somme qui correspond à la fois à ses revenus et aux besoins de la paroisse dont il vit. » (Fin de citation.)
Qui parle ainsi? Le Père Connan, curé de Saint-Séverin, qui poursuit : « Nous aurions, nous les catholiques, à prendre de sérieuses leçons sur ce point auprès de nos frères protestants qui, depuis des siècles, ont un réel souci des finances de leur paroisse. »
Un réel souci, certes, mon Père, mais peut-être pas tel que vous le croyez.
Suffrangance
Nous apprenons à l’instant que M. Jean-Maurice DONZEL nous confirme sa venue aux environs du 15 Mai. Nous nous en réjouissons.
Dans la paroisse
Culte
C’est M. le pasteur Château qui présidera le culte du 1er avril. Nous serons heureux de le revoir parmi nous.
Le 8 avril, le service par TSF de 8 h. 30 du matin sera présidé par M. le pasteur Marchal. Le culte de 10 h. 15, au Foyer de l’Âme, aura lieu normalement.
Etude biblique
Mercredi 4 avril, à 20 h. 45, salle Wautier : « La personne et l’œuvre de Moïse »·, par M. Dugleux et M. le pasteur Marchal. Se reporter aux livres de l’Exode, du Lévitique, des Nombres et du Deutéronome, où l’on trouvera facilement les grands épisodes, d’ailleurs connus de tous, qui ont marque la vie de la plus importante des personnalités de l’Ancien Testament.
Cercle d’Etudes
La dispersion qui marquera la période de Pâques ne permettra pas au Cercle de se réunir en avril.
Mouvements de Jeunesse
Les vacances en modifieront le rythme habituel. Mais chacun des responsables portera à la connaissance de nos jeunes amis les dates et manifestations prévues : camp scout. sorties, réunions, etc.
Chorale
Une quinzaine de choristes, venus de Sainte-Marie et de Ledru-Rollin, se sont joints à notre chorale, ce dont nous nous réjouissons. Répétitions: le lundi, de 19 h. 45 à 21h15. salle Wautier. Maître de chapelle: Muriel Allin. Tel. : Italie, 11-28.
L’Ecole du Dimanche
Congé le 15 avril (Rameaux), le 22 avril (Pâques). Rentrée le dimanche 29 avril.
Semaine Sainte
Entre le culte des Rameaux et celui de Pâques, on notera avec soin que le culte du Vendredi Saint le 20 avril, aura lieu en fin de journée, à 18 h. 15. Il comportera également la Sainte-Cène.