La longueur et la largeur d’un livre – par Dominique Imbert-Hernandez

Une invitation à la lecture, c’est ce que propose ce numéro d’été de L’Amitié, dans la continuité des deux étés précédents. Cette année, vous y trouverez moins de livres car nous avons demandé à quelques membres du Foyer de l’Âme de présenter un livre qui a particulièrement compté pour eux, un livre qui leur tient au cœur, à l’âme, un livre qui les accompagne dans leur chemin de vie. De telles lectures ne sont pas uniques, plusieurs ouvrages peuvent ainsi venir à l’esprit des uns et des autres, nos contributeurs ont dû choisir !

À quoi tient cette importance d’un livre, qui serait comme un livre de chevet, un de ceux qu’on ne range pas sur une étagère ou qu’on peut trouver les yeux fermés ?
Un livre devenu si familier, si intégré parce qu’il a contribué à transformer son lecteur en lui ouvrant, en lui offrant un peu plus de vie et d’être.

Un livre dans lequel puiser durablement, qui nourrit l’existence et élargit l’être, qui porte une lumière stimulante sur le monde et sur soi…

Ou même un livre qui témoigne si bien de la source de la vie dont il est issu, qu’il en témoigne à sa manière, différente de celle des livres de la Bible. Il est possible d’être inspiré par et dans d’autres textes que les textes bibliques, de cette inspiration qui dégage la conscience, éclaircit le regard, révèle un sens, active la capacité à aimer, ressuscite le courage et la confiance.

Ce sont des livres qui offrent des mots, des images, des situations, des expériences qui entrent en correspondance avec le présent des lecteurs et les aident à s’y tenir debout, vivants et reliés.

Nous avons besoin en ce temps de toutes les ressources pour ne pas courber la tête, pour ne pas laisser le cœur s’assombrir de peurs ou de découragement, pour rester en dialogue quand le temps est à l’invective, rester en disposition d’amitié quand les discours fabriquent des ennemis, rester hospitalier quand l’exclusion est affichée comme solution. Nous avons besoin de tout ce qui restaure le singulier et le commun, le prochain et les liens, la fraternité et la liberté.

Dans ce toutes, ce tout, il y a des livres où miroite, parfois de manière inattendue, l’Évangile pour la vie, des livres où résonne, parfois de manière étrange, l’appel du Dieu de Jésus-Christ.